Vouvray est sûrement l’une des appellations les plus présitgieuses du vignoble de la Loire. Les vignerons n'y produisent que des vins blancs à base de l'unique cépage chenin blanc: tranquilles secs, demi-sec, tendre, liquoreux tout comme des vins effervescents. Le menu pineau est autorisé comme cépage accessoire mais il est, en réalité, très peu produit.
Ce vignoble est situé sur la rive droite de la Loire, en pleine Touraine, à l’est de Tours. Il a été créé en 372 par Saint-Martin et dépendait du monastère de Marmoutier. Dès le début du 13ième siècle, les cépages blancs sont réservés aux parcelles situées sur les coteaux et rebords de plateau présentant des sols caillouteux et calcaires. Déjà à cette époque le chenin blanc était considéré le cépage noble du vignoble.
Vouvray accède au statut d'AOC en 1936. 8 communes d'Indre et Loire en font partie dont Chançai, Rochecorbon, Vernou-sur-Brenne, Noizay, Reugny, ... En revanche lors de son établissement, l'appellation doit se séparer la commune de Montlouis située en face de Vouvray par rapport à la Loire. Cette commune obtient sa propre appellation de Montlouis-sur-Loire.
Un peu avant la deuxième guerre mondiale, le champenois Maurice Hamm apportera la méthode traditionnelle dans le vignoble de Vouvray. Très vite, les amateurs découvriront cette excellente alternative au champagne et fera la réputation du vignoble. A côté de la méthode traditionnelle, l'appellation a aussi adopté la méthode du pétillant originel, aussi appelé pétillant naturel ou pet'nat. Au fil des années, la réputation des effervescents de Vouvray contribue ce vin à représenter 45% de la production totale de l'appellation.
Les vignes de chenin croissent sur des sols de tuffeau, d’argiles à silex et d’éléments argilo-calcaires. Les coteaux sont entrecoupés de vallées confluentes (ruisseaux affluents de la Loire), et recouverts de « perruche » (argile à silex qui donne le caractère minéral) et « d’aubuis » (argilo-calcaires qui font la puissance des liquoreux).