Issu d’une famille vigneronne native de Montlouis-sur-Loire, il débute en 1984 aux côtés de ses parents avant de prendre son envol cinq ans plus tard en créant son propre domaine.
Il dispose d'une mosaïque de vignes en appellation Montlouis-sur-Loire, couvrant au total quatre hectares. Même si ce travail n'est pas le plus facile, François est tellement convaincu par la richesse du terroir qu'il exploite les avantages de chaque parcelle et multiplie les cuvées. Sa deuxième conviction, c'est la préservation du patrimoine naturel. Inspiré par ses proches ainsi que par Didier Dagueneau et Nady Foucault (Clos Rougeard), il se tourne vers le bio, puis la biodynamie depuis 1999.
« La biodynamie » nous explique François « c’est à la fois un aboutissement et une quête. Un aboutissement car cette philosophie du terroir met la plante au centre des préoccupations et qu’elle nous pousse à l’exigence. Mais il s’agit aussi d’une quête perpétuelle d’un travail plus qualitatif et respectueux de l’environnement. »
Toujours en 1999, ses parents mettent un terme à leur activité et lui transmettent leurs 13 hectares de vignes. Ainsi, il devient aussi actif sur Vouvray. Néanmoins, comme les raisins sont. vinifiés à Montlouis, c'est sous "l'appellation Vin de France" qu'ils sont embouteillés. Nous, nous sommes tout simplement amoureux de ses vins blancs - surtout ses blancs secs bien tendus -, quelle que soit leur appellation.
Aujourd’hui, François Chidaine cultive 30 hectares de chenin blanc ainsi que 7 hectares d’autres cépages régionaux comme le sauvignon en appellation Touraine, le pinot noir, le grolleau, le cabernet-franc, le côt et le pineau d’aunis. Une telle variété lui permet entre autres de proposer des vins gourmands et frais, à apprécier dès leur jeunesse pour en savourer le fruit.
Avec un peu de recul, François Chidaine admet qu’il a fait bien des progrès. « Le monde du vin a beaucoup changé, et notamment l’approche de la viticulture. Désormais, les gens prennent profondément conscience que le vin se fait dans la vigne avec la réalisation d’un bon raisin. Au fil du temps, j’ai adopté des méthodes de culture plus pointues, j’ai mieux soigné mes vignes par la taille et le travail du sol (labours et griffages). Je me suis aussi spécialisé dans la recherche de l’équilibre des végétaux en effectuant une rotation de culture, la spécificité du domaine. »
Mais son accomplissement le plus remarquable consiste à avoir su inspirer plus d'un jeune vigneron par son travail. Ensemble, ils ont créé une résurgence d'intérêt pour cette région et pour le cépage qui semblaient un peu endormis.