Le vignoble de Sancerre en région centre val de Loire est un très vieux vignoble. Les premières mentions datent de 582 quand Grégoire de Tours le décrivit. Sa renommée se fit au 12ième siècle grace aux moines augustins de Saint-Satur. Maintenant, il est aussi connu comme appellation soeur de Pouilly-Fumé.
Le vignoble produisit principalement des vins rouges, déjà élaborés au départ du pinot noir. La Loire était le vecteur idéal pour exporter le vin hors du vignoble et il apparaissait très vite sur les meilleures tables.
Le pinot noir allait être le cépage dominant jusqu’à la destruction du vignoble par le Phylloxéra. Les vignes touchées allaient être replantées principalement en cépage sauvignon blanc, particulièrement bien adapté au terroir et au climat local.
Ainsi, le vin de sancerre blanc prend 85% de la production totale pour son compte. D’ailleurs, se fut le vin blanc qui fut réglementé par un AOC en 1936; le vin rouge et le vin rosé ne suivirent qu’en 1959.
L’appellation comprend 18 communes dont les plus renommées sont Bué, Chavignol (fort connu aussi pour son crottin de Chavignol), Ménétréol, Sancerre, Sury-en-Vaux, Thauvenay et Verdigny.
Ces communes en elle formant les 3 terroirs du sancerrois: du kimméridgien (« terres blanches »), les caillottes et enfin le silex plus à l’est. Cette diversité est attribuée à 2 failles qui laissent apparaître les sédiments et éboulements de 3 périodes géologiques: là où le crétacé, l’éocène et le jurassique sont séparés par près de 100 millions d’années, ils se rejoignent géographiquement.
Le climat est océanique dégradé. Le massif du « Pays Fort » (450m d’altitude) tout juste à l’ouest et au nord-ouest du sancerrois tempère l’effet océanique et principalement les précipitations. La pluviométrie sur ce massif affiche 750mm, sur le sancerrois il n’est que de 650mm.
N’oublions pas non plus l’effet régulateur de la Loire. Il forme un couloir pour les effets océaniques et, en plus, draine les températures plus fraîches des vignobles perpendiculaires à son cours.